Materiae Variae Volume III
Les jugements de Renart : impunités et structure romanesque de Jean R. Scheidegger
Les "vieux sages" épiques de Jean Subrenat
Pères et filles dans Apollonius de Tyr de Jean R. Scheidegger
Problèmes de justice dans Li chevaliers as deus espées de Régine Colliot
Le Graal et la Chevalerie de Jean Frappier
NOTES
JEAN BOCCACE : « DE MEDEA, REGINA COLCHORUM »
DANS DE CLARIS MULIERIBUS
(1) Giovanni Boccacio, De casibus virorum illustrium, et de præclaris mulieribus, Strasbourg, Georg Hussner, 1474. L’incunable appartient à la Collection Early European Books, de la Bibliothèque Nationale Centrale de Florence (BNCF). 84 folios, foliotation au recto. On peut lire sur le dos du volume VIII. Boccac. De Casibus Viror. Illustr. & de præclaris mulier. 2. La notice « De Medea regina colcorum » se trouve aux folios 14rv.
(2) Giovanni Boccaccio, De claris mulieribus, Ulm, Johann Zainer, 1473, Collection Lessing J. Rosenwald, Library of the Congress, 116 folios, foliotation au recto. À la fin, nous lisons dans le colophon, fol. 116r : Liber Iohannis boccacii de certaldo de mulieribus claris, summa cum diligentia amplius solito correctus, ac per Iohannem zeiner de Reutlingen, ulme impressus finit feliciter. Anno domini MCCCCLXXIII.
https://www.loc.gov/resource/rbc0001.2013rosen0047/?sp
(3) Entre autres publications, je signale par exemple celle de Jeanne Baroin et Josiane Haffen : Laurent de Premierfait, Des cleres et nobles femmes, Paris, Les Belles Lettres, deux volumes, 1993 et 1995.
(4) Virginia Brown, Giovanni Boccaccio. Famous Women, édition bilingue latin-anglais, Harvard University Press-Cambridge, Massachusetts-Londres, 2001.
(5) Pour l’aplanissement des difficultés de la traduction, je me confie aux études et dictionnaires suivants : Albert Blaise, Manuel du chrétien médiéval, Turnhout, Brepols, 1986 ; Veikko Väänänen, Introduction au latin vulgaire, Paris, Klincksieck, 1963 ; Albert Blaise, Dictionnaire latin-français des auteurs chrétiens, Turnhout, Brepols, 1954 ; Charles Du Cange et alii, Glossarium Mediæ et Infimæ Latinitatis, Niort, L. Favre 1883-1887, en ligne.
(6) Surripiendum, dit la version de G. Hussner, fol. 14r, plus fidèle au thème du « vol » de la toison d’or.
(7) Je fais remarquer la haute fréquence des participes et adjectifs substantivés : fugientibus et plus loin ignominiosa, letis, abicienda constituent un échantillonnage qui prouve que cette pratique est bien courante au Moyen Âge. Cf. Albert Blaise, Manuel du chrétien médiéval, op. cit., p. 18.
(8) Il s’agit de natas, ou « filles », dans la version de Hussner, fol. 14r.
(9) Je privilégie la leçon de la version de Hussner, fol. 14v : Cerusam Creontisque regiam omnem.
(10) La version de Hussner, fol. 14v : a petulantia iuuenili mordacibus uncis.
(11) L’irrégularité syntaxique consistant à faire suivre dans l’expression de l’hypothèse le subjonctif imparfait de la protase par un indicatif présent dans l’apodose serait une audace boccacienne.
(12) La tournure quod si gagne en fréquence dans le latin médiéval. Le relatif de liaison tente de synthétiser tout ce qui précède, d’où sa valeur de « neutre universel », comme le précise Veikko Väänänen, Introduction au latin vulgaire, op. cit., p. 125.
(13) « De europia cretensium regina. C. IX » fols. 12r ; « De aragne colophonia muliere. C. XVII » fols. 20v-21r ; et « De medusa filia phorci. C. XX » fols. 22v-23r.
(14) Brigitte Buettner, « Les affinités sélectives. Image et texte dans les premiers manuscrits des Clères femmes », Studi sul Boccaccio, Fondati e Diretti da Vittore Branca Girogio Padoan e Carlo Delcorno Volume diciottesimo Ente Nazionale Giovanni Boccaccio, le Lettre Firenze, 1989, p. 282.
(15) Sur l’adaptatio médiévale on peut lire : Georges Bastin, « L’adaptation, conditions et concept », Études traductologiques, Paris, Minard, 1990, p. 215-230 ; Charles Brucker, Traductions et adaptations en France à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance, actes du colloque organisé par l’Université de Nancy II, Paris, Champion, 1997 ; Gérard Genette, Palimpsestes, Paris, Seuil, 1982.
(16) Alain Moreau, Le mythe de Jason et Médée. Le va-nu-pied et la sorcière, Paris, Les Belles Lettres, 1994, p. 101.
(17) Giovanni Boccaccio, De claris mulieribus, fol. 1r.
(18) Ibidem, fols. 14v-15r.
(19) Euripide, Mèdéia, trad. Leconte de Lisle, Paris, éd. Alphonse Lemerre, 1884, tome I, p. 255.
(20) Ovide, Metamorphoses, VII, 19-21 : « Mais une force nouvelle m’entraîne malgré moi. Mon désir m’inspire une chose et ma raison une autre chose. Je vois le meilleur, je l’approuve,et je choisis le pire ».
(21) Jean de la Péruse, « Médée », La tragédie à l’époque d’Henri II et de Charles IX, première série, volume I, Florence-Paris, Leo S. Olschki – Presses Universitaires de France, 1989, acte I, p. 142, v. 87-88.
(22) Pierre Corneille, Médée, acte V, scène 6, v. 1549.
(23) Sénèque, Medea, II, 116-121 :
« Je me meurs. Le chant nuptial a frappé mes oreilles
C’est à peine, à peine si je crois à autant de mal.
Jason a pu faire cela ? Me dérober un père,
Une patrie et un royaume, et puis dans une patrie étrangère,
Me laisser sans pitié seule ? A-t-il dédaigné mes mérites,
Lui qui avait vu les flammes et la mer vaincues par mon crime ? »