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Le Songe du Vergier une compilation juridique au service du Pouvoir au XIVe siècle 

Propos introductifs 

Premier mémoire des nouvelles recherches sur le véritable auteur du Songe du Vergier de Paulin Paris

Deuxième mémoire des nouvelles recherches sur le véritable auteur du Songe du Vergier de Paulin Paris

Evrart de Trémaugon et le Songe du Vergier de Marion Schnerb-Lievre 

Analyse  du Songe du Vergier de Léopold Marcel de Louviers

Les sources du chapitre sur l'impôt dans le Somnium Viridarii de Lydwine Scordia

NOTES

 

 

ANALYSE DU SONGE DU VERGIER 

 

 

 *  Cet article est un extrait de l'ouvrage de Léopold Marcel de Louviers initialement en 1863, chez Cotillon à Paris,  p. 12-38. 

 

 

(1) Ce texte est celui de l'édition de 1731, publié par Jean-Louis Brunet, sur la première édition française de 1491. Il est facile de voir que dans cette édition de 1491 le français de 1376 a été rajeuni. Il s'est aussi opéré une transformation dans l'orthographe. J'ajoute que l'orthographe adoptée par l'éditeur de 1491 a subi en 1731 une nouvelle altération par l'impéritie de l'imprimeur. Toutefois je copie servilement le texte et l'ortbographe de l'édition de 1731 en m'étayant de l'exemple de MM. Paulin Paris et Edouard Laboulaye. 

Dans les extraits du Songe du Vergier, insérés dans l'édition des Libertés de 1771, publiée par Durand de Maillane, l'imprimeur s'est entièrement conformé à l'orthographe de l'édition de 1731. Les fautes les plus grossières ont été copiées. 

 

(2) Ce sarcasme contre les Chevaliers paraît emprunté à Pierre de Blois, qui vivait dans le XIIe siècle : Bella tamen et confllctus equestres depingi faciunt in sellis et ciypeis ut se quadam imaginaria visione delectent in pugnis quas actualiter videre et ingredi non audent. (Mém. sur l'ancienne chevalerie par Lacurne de Sainte-Palaye, t. II, Paris, 1769-1781, p. 46) . 

 

(3) Dans ce passage, l'intention de rimer paraît manifeste, bien que la forme du vers n'ait pas été employée, du moins dans les éditions que j'ai vues. 

 

Et vous sous l'ombre vous reposerez 

Paisiblement et delicieusement mangerez 

Les gras morceauïx 

Et si n'oublirez pas a verser 

A ses banaps riches et beaulx 

De ces bons vins delicieux 

Qui ne seront pas de Vitry ni de Bayneux 

Mais seront d'aultre contrée vertz et vineux 

Et gardans que le vin passe la verdure, 

Tant que l'hyver dure 

Emplirez votre sain 

Soit de Beaulne ou de Saint-Porsain. 

 

(4) Tous les chapitres du Songe du Vergier sont précédés d'an sommaire. J'ai copié ici le sommaire du chapitre 35. J'aurai rarement recours à cette analyse toute faite. 

 

(5) « Le sophisme des théocrates consiste à identifier à l'âme le pouvoir spirituel et au corps le pouvoir temporel. Dans ces termes le temporel n'a qu'à s'incliner ; mais pour que ces termes fassent acceptables, il faudrait d'une part que le spirituel n'eût point de corps, et de l'autre que le temporel n'eût point d'âme. Mais si tous les deux ont en fait corps et âme, la question se complique, puisque le spirituel peut avec son corps être induit au mal et à l'erreur et le temporel être conduit par son âme au bien et à la vérité. » (Géruzez, Hist. de la littér. franc, t. 1, p. 215.) 

 

(6) Saint est ici écrit comme nous récririons aujourd'hui ; plus haut, il y a sainct qui est l'orthographe de l'époque. Cette observation s'applique à un grand nombre d'autres mots mal orthographiés ou orthographiés d'une manière différente. Mais je n'aurais jamais terminé cet opuscule, si je n'eusse pris le parti de suivre mon édition même dans ses fautes les plus apparentes. 

 

(7) On sait que Charles V aimait les lettres et les protégeait. La Bibliothèque (Impériale) lui doit son origine ; il était parvenu, à force de soins, à rassembler neuf cents volumes. 

 

(8) Ce que nous appelons intérêt se dit en latin usura, (Cod., lib. IV, tit. 32, De usuris.) Dans le langage du moyen âge, intérêt et usure sont synonymes ;  ce n'est qu'à une époque bien postérieure au règne de Charles V que l'on a qualifié d'usure l'intérêt excessif. La synonymie d'intérêt et d'usure ressort bien des termes d'une ordonnance de Louis X, du 28 juillet 1315 : "Nulz ne sera contraints par nous à payer usures quelles soient à juis (Juifs), et entendons usures quant qui est outre le pur sort (le pur capital). (Recueil d'Isambert, t. 3, p. 117) Je demande pardon aux savants de cette explication et de quelques autres du même genre. 

 

(9) J'ai vu quelque part ces deux vers léonins sur les moines mendiants : O monachi, vestri stomaohi sunt ampbora Bacchi, Vos estis, Deus est tostis, teterrima pestis.    

 

(10) L'analyse de Durand de Maillane contient 72 pages moyen texte in-4°. Il est vrai que Durand de Maillane a transcrit in extenso le Prologue et l'Excusacion, ce dont j'ai cru pouvoir me dispenser. En définitive mon analyse est de trois quarts moins étendue que celle de Durand de Maiilane, et je m'imagine qu'elle fait mieux connaître l'ouvrage. Mais qui peut se juger soi-même ?