Le Roman d'Yder : l'étude d'un récit de la Matière de Bretagne au prisme de la juslittérature
Le motif de la jalousie dans le roman arthurien. L'exemple du Roman d'Yder de Dietmar Rieger
King Arthur as villain in the thirteen-century romance ‘Yder’ de Beate Schmolke-Hasseslmann
Le motif du covenant dans le Roman d'Yder de Louise Morin
Arthur's Character and Reputation in Yder de Norris J. Lacy
NOTES
LE MOTIF DU COVENANT DANS LE ROMAN D'YDER
* Cet article a été initialement publié dans la revue Littératures n°3 (1995) p. 55-87.
(1) The Romance of Yder, (éd. et trad.) A. Adams, Woodbridge, Boydell & Brewer, 1983.
(2) Nous relevons dans le texte vingt-cinq occurrences du substantif "covenant" (v. 100, 102, 136, 198, 332, 422, 428, 432, 435, 456, 461, 2137, 3941, 3946, 3961, 4565, 4711, 4863, 4880, 5012, 5032, 6235, 6514, 6530, 6545), une du terme "covenance" (v. 128), et trois du verbe "encovenancer" (v. 211, 3489, 6329). A cela, il faut ajouter la présence de nombreux mots relatifs a l'entente verbale et qui comportent une valeur juridique ou performative : les verbes "pramettre" (v.181, 210, 421, 1918, 4623, 4889, 5351), "graanter" (v. 197, 225, 877, 3176, 4490, 6299), "otroier"(v. 400, 3992, 4022, 4613, 4781, 6549, 6621), "mesdire" (v. 3865, 3868, 5041), "jurer" (v. 6691), "mentir" (v. 370, 5626), "tricher" (v. 618), "mander" (v.83, 577, 3315, 4210), "somer" (v. 1096, 5210, 6576), de même que l'adjectif "plevie" (v. 5640) et l'expression "foi plevie" (v. 3539), le verbe "desdire" (v. 109, 113, 2573) et ses dérivés, "desdiz" (v. 112 et 4866) et "desdisanz" (v. 111), "defendre" (v. 2800, 3624), "defenze" (v. 2825), "comander" (v. 2484, 2840, 2901, 3306), "comandement" (v.3082), "comant»"(v. 2545), "demander" (v. 5267, 6209), "demande" (v. 5262), "proiere" (v. 3728, 4629), "prier" (v. 4413, 4498, 4637), et les substantifs "vo" (v.1163 et 4844), "aliance" (v.182), "fiance" (v. 1822 et 5124), "homage" (v. 2508), "blasme" (v. 3867), "marchie" (v. 225), "requeste" (v. 2213, 3954, 4613, 4675), "arramie" (v .5318), etc.
(3) B. Schmolke-Hasselmann,"King Arthur as Villain in the Thirteenth-Century Romance Yder", Reading Medieval Studies, 6 (1980), p.31.
(4) M. Stanesco et M. Zink, Histoire européenne du roman médieval (esquisse et perspectives), Paris, PUF, 1992, p. 34.
(5) M.-L. Chênerie, Le Chevalier errant dans les romans arthuriens en vers des XlIe et XlIIe siècles, Genève, Droz, 1986, p.105.
(6) E. Kohler, L'Aventure chevaleresque, Paris, Gallimard, 1974, p. 26-27.
(7) A. Gerhards, La Société médiévale, Paris, MA, 1986, p. 258.
(8) G. Sheridan Burgess, Contribution à l'étude du vocabulaire pré-courtois, Genève, Droz, 1970, p.160. "Car le lien entre seigneur et feudataire est un lien sacré, fondé sur la foi".
(9) E. Baumgartner, Moyen Âge (1050-1486), Paris, Bordas, 1988, p.18.
(10) A. Gerhards, La Société médiévale, op. cit., p.135.
(11) E. Baumgartner, Moyen Âge (1050-1486), op. cit., p. 18.
(12) P.-Y. Badel, Introduction à la vie littéraire du Moyen Âge, Paris, Bordas, 1969, p. 28.
(13) Vers 3129-3135 et 6339-6343.
(14) M. Rossi, "La chanson de geste et le mythe carolingien", Mélanges René Louis, t. 2, Saint-Père-sous-Vezelay, 1982, p. 946.
(15) H. Dupin, La Courtoisie au Moyen Âge, Genève, Slatkine Reprints, 1973, (réimpression de l'édition de Paris, 1931), p. 96.
(16.) G. S. Burgess, Contribution à l'étude du vocabulaire pré-courtois, op. cit., p. 11.
(17) P.-Y. Badel, Introduction à la vie littéraire du Moyen Âge, op. cit., p. 79.
(18) H. Dupin, La Courtoisie au Môyen Âge, op. cit., p. 114.
(19) P. Ménard, Le Rire et le Sourire dans le roman courtois en France au Moyen Âge (1150-1250), Genève, Droz, 1969, p. 251.
(20) Y. Robreau, L'Honneur et la Honte (leur expression dans les romans en prose du Lancelot-Graal (XlI-XlII siecles), Geneve, Droz, 1981, p.127.
(21) E. Kohler, L 'Aventure chevaleresque, op. cit. p. 9-10.
(22) v. 2447-2464.
(23) Coutumes de Beauvaisis, n° 1675 cité par M.-L. Chênerie, Le Chevalier errant dans les romans arthuriens en vers des XlIe et XlIIe siècles, op.. cit., p.310
(24) J. Grisward, "Ider et le tricéphale : d'une 'aventure' arthurienne au mythe indien", Annales, économies, sociétés, civilisation, n°33 (1978), p. 288.
(25) Sur cette question, voir K. J. Hollyman, Le Développement du vocabulaire féodal en France pendant le Haut Moyen Âge, Paris et Genève, Droz et Minard, 1957.
(26) B. Schmolke-Hasselmann,"King Arthur as Villain in the Thirteenth-Century Romance Yder", art. cit., p. 36.
(27) v. 427-430.
(28) J. Grisward, "Ider et le tricéphale : d'une 'aventure' arthurienne aun mythe indien", art. cit., p. 289.
(29) F. L. Ganshof, Qu'est-ce que la féodalité ?, Paris, Tallandier, 1982, p. 151.
(30) M.-L. Chênerie, Le Chevalier errant dans les romans arthuriens en vers des XlIe et XlIIe siècles, op. cit., p.480.
(31) v.523-526.
(32) G. Duby, Mâle Moyen Âge (de [lamour et autres essais), Paris, Flammarion, 1988, p.80.
(33) Même si dans la réalité historique la courtoisie n'est jamais passée dans les moeurs, elle jouit dans la littérature d'une existence bien réelle, où eIle se trouve presque assimilée à une institution.
(34) J. Grisward, "Ider et le tricéphale : d'une 'aventure' arthurienne aun mythe indien", art. cit., p. 289.
(35) Peut-être faudrait-il ajouter ce facteur d'unité à la la liste fournie par Alison Adams dans «La conception de l'unité dans le roman médiéval en vers», Studia Neophilologica, 5 (1978), p.101-112.
(36) H. Dupin, La Courtoisie au Môyen Âge, op. cit., p.36.
(37) M.-L. OIlier, "Statut de la vérité et du mensonge", Tristan et Yseult, mythe européen et mondial, Göppingen, Ktimmerle Verlag, 1978, p. 315.