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Le Roman d'Yder  :  l'étude d'un récit de la Matière de Bretagne au prisme de la juslittérature

Propos introductifs 

Le motif de la jalousie dans le roman arthurien. L'exemple du Roman d'Yder de Dietmar Rieger

King Arthur as villain in the thirteen-century romance ‘Yder’ de  Beate Schmolke-Hasseslmann

Le motif du covenant dans le Roman d'Yder de Louise Morin

Arthur's Character and Reputation in Yder de Norris J. Lacy

NOTES

 

 

LE MOTIF DE LA JALOUSIE DANS LE ROMAN ARTHURIEN.

L'EXEMPLE DU ROMAN D'YDER

 

 

 

* Cet article a été initialement publié dans la revue Romania t. 110, n° 439-440 (1989) p. 364-382. 

 

 

(1) ll faut citer surtout A. Micha, "Le mari jaloux dans la littérature romanesque des XIIe et XIIIe siècles, Studi Medievali, n. s. 17 (1951), p. 303-320, et E. Köhler, "Les troubadours et la jalousie", Mélanges offerts à Jean Frappier, Genève, 1970, t. I, p. 543-559.

 

(2) A. Micha, "Le mari jaloux," art. cit., p. 303 : "La littérature du Moyen Âge qui s'est attachée si souvent à la peinture de l'amour, et du premier émoi amoureux surtout, n'a pas fait une large place à la jalousie, qui devait tenter plus tard tant d'écrivains curieux du cœur humain, de Racine à Stendhal et à Proust".

 

(3) La jalousie d'Archambaut est analysée par L. Nolting-Hauff, Die Stellung der Liebeskasuistik im höfischen Roman, Heidelberg, 1959, p. 104 et suiv.

 

(4) Cf. le fameux jugement de la comtesse Marie de Champagne, Andreae Capellani regii Francorum de Amore libri tres, (éd.) E. Trojel, München, 1964, p. 153 et suiv.). Pour la distinction que fait André le Chapelain entre la "vraie" et la "fausse" jalousie, cf. F. Schlösser, Andreas Capellanus, seine Minnelehre und das christliche Welthild des 12. Jahrhunderts, Bonn, 1962, p. 128. Pour Thomas d'Aquin, cf. Summa theologiae, Ia-IIae q. 28 a.4.

 

(5) De Amore libri tres, éd. cit., p. 147 : Multi tamen in hoc reperiuntur esse decepti, qui turpem suscipionem zelotypiam esse, asserentes falluntur [...] Unde non pauci zelotypiae originis et descriptionis ignari decipiuntur saepissime et in durissimum trahuntur errorem. Nam et inter non coniugatos falsa sibi potest zelotypia locum vindicare, qui postea non dicuntur amantes [...]

 

(6) Dont parle C. Camproux dans Le Joy d'Amor des troubadours, Montpellier, 1965, p. 85.

 

(7) E. Köhler, "Les troubadours et la jalousie", art. cit., p. 549.

 

(8) Cf. R. Morris, The Character of King Arthur in Medieval Literature, Cambridge, 1985, mais aussi E. Köhler, Ideal und Wirklichkeit in der höfischen Epik. Studien zur Form derfrühen Artus - und Graldichtung, Tübingen, 1956, p. 5 et suiv. (trad. fr. L'aventure chevaleresque. Idéal et réalité dans le roman courtois, Paris, 1974, p. 7 et suiv.), et K. R. Gürttier, « Künec Artus der guote », Das Artusbild der höfischen Epik des 12. und 13. Jahrhunderts, Bonn, 1976 ; plus récemment R. Barber, King Arthur. Hero and Legend, Woodbridge, 1986.

 

(9) Nous citons d'après l'édition d'Érec et Énide publiée par M. Roques, Paris, 1955, p. 54 (CFMA).

 

(10) Kristian von Troyes, Cligès, (éd.) W. Foerster-Alfons Hilka, Halle, 1921, p. 180, 183-184.

 

(11) La Mort le Roi Artu, (éd.) J. Frappier, Genève-Paris, 1964, p. 65.

 

(12) Ibidem, p. 120.

 

(13) Cf. toujours l'édition procurée par H. Geizer,  Der altfranzösische Yderroman, Dresden, 1913 d'après laquelle nous citons le texte de ce roman dont le caractère relativement atypique a dû être responsable du peu de soin qu'en a pris la critique. De la communication de O. Kratins, faite pour le 9e Congrès de la Société Int. Arthurienne (Cardiff, 1969), seul le résumé a paru (Bulletin, 1969, p. 153 et suiv.).

 

(14) Cf. le chapitre que B. Schmolke-Hasselmann consacre au roman d'Yder dans Der arthurische Versroman von Chrestien bis Froissart. Zur Geschichte einer Gattung, Tübingen, 1980, p. 76 et suiv. partiellement repris dans son article "King Arthur as Villain in the Thirteenth-century Romance Yder", Reading Medieval Studies, t. 6 (1980), p. 31-43.

 

(15) B. Schmolke-Hasselmann, Der arthurische Versroman von Chrestien bis Froissart. Zur Geschichte einer Gattung, op. cit., p. 204 : John I "weist Züge auf,die wir in der negativ stilisierten Artusgestalt des Yder und des Vallet wiederfinden. Ist es ein Zufall, daß Yder, während seiner Regierungszeit entstanden, eine derart verzerrte Herrscherfigur zeichnet, die mit dem Artusbild der Romane vor 1 190 und nach 1220 nicht viel gemeinsam hat ?"

 

(16) Ibidem : "Je feindseliger die Hocharistokratie ihrem König John gegenüberstand, um so mehr mußte sich ihr die Vorstellung von einem König aufdrängen, der die Züge des Königs Artus trägt : edel, gerecht, höfisch, ritterlich und auf die Beratung seiner Barone angewiesen".

 

(17) E. Köhler, L'aventure chevaleresque. Idéal et réalité dans le roman courtois, op. cit., p. 26.

 

(18) Ibidem, p. 42.

 

(19) Cf. J. Markale, Le Roi Arthur et la société celtique, Paris, 1976, p. 257 et suiv. ("Le thème de la reine infidèle") ; "il semble que la tradition poétique duMoyen Age, aussi bien en France que dans les pays celtiques, ait considéré  comme un fait certain les rapports amoureux de Guenievre et d'Yder... » ( p. 257).

 

(20) J. Markale, Le Roi Arthur et la société celtique, op. cit., p. 259 : "Guenloie n'est pas autre chose qu'un doublet de Guenievre, et il est certain que dans la version primitive, il n'y avait qu'un seul personnage féminin, Guenievre elle-même. C'est la seule explication qui puisse justifier la jalousie d'Arthur et la haine de Kaï [...]. J. Markale n'est pas le premier à avancer cette hypothèse ; cf. G. Hutchings, "Isdernus of the Modena Archivolt", Medium Aevum, t. 1 (1932), p. 204-205 ("From a close study of the poem it is obvious that Guenloie and Guinevere were originally one and the same person") et, déjà avant elle, l'éditeur du roman d'Yder lui-même (cf. Roger Sherman Loomis, "Isdernus again", Medium Aevum, t. 2 [1933], p. 160).

 

(21) R. Morris, The Character of King Arthur in Medieval Literature, op. cit., p. 79.

 

(22) Cf. les v. 5178 et suiv.

 

(23) R. Morris, The Character of King Arthur in Medieval Literature, op. cit, p.98.

 

(24) « Yder war der Liebhaber der Königin Genièvre, nahm also die Stellung ein, die später Lanzelot innehat [...] In der Vorlage war die Eifersucht des Königs auf Yder begründet wie bei Lancelot, dann ist der tödliche Haß motiviert » (éd. cit., p. LV-LVI, LXII).

 

(25) Cf. le texte établi par Ernest Hoepffner, La Folie Tristan de Berne, Paris, 1949.

 

(26) Cf. entre autres Arthurian Literature in the Middle Ages, (dir.) R. S. Loomis, 1959, p. 375-376.

 

(27) "Et ço fist Quois qui-l conseilla, / Qui onques bien n'aparailla ; /Maudit seit il de Chesu Crist, / Ke onques bien pur bien ne fist, / E Deu maudie il suen sen" (v. 2460 et suiv.).

 

(28) "De cel don baise al rei le pié" ; cf. la longue note que l'éditeur consacre à ces vers (éd. cit., p. 230-232).

 

(29) "Tallac ot feit ligance al roi / E de li out son chastel pris" (v. 3404 et suiv.).

 

(30) Cf. les derniers vers du roman : "Cest livre [...] / Por rei fu fait e por reine / E por clers e por chevaliers / Qui biais diz óent volentiers, / Por dames e por damaiseles / Qui mult sunt cortaises e beles / E nient pas por altre gent / Ne fut fait le livre naient » (v. 6762 et suiv.).

 

(31) Telle est la thèse de B. Schmolke-Hasselmann ; cf. Der arthurische Versroman, op. cit., p. 204, et l'article cité plus haut.

 

(32) Pour le Lai de Lanval nous renvoyons à notre article "Évasion et conscience des problèmes dans les 'Lais' de Marie de France", Spicilegio Moderno. Saggi e ricerche di lett. e lingue straniere, t. 12 (1979), p. 49-69, paru, en allemand, comme préface à notre édition bilingue des Lais (Marie de France, Die Lais, München, 1980, p. 7 et suiv).

 

(33) Cf. l'édition des Lais établie par J. Rychner, Paris, 1966 (CFMA, 93).

 

(34) Cf. L. Spitzer, "Marie de France, Dichterin von Problem-Märchen", dans ZRP t. 50 (1930), p. 29-67.

 

(35) C'est ainsi que A. Micha classe le roman d'Yder dans le vol. IV/I, "Le roman jusqu'à la fin du XIIIe siècle" du Grundriß der Rom. Lit. des Mittelalters, Heidelberg, 1978.

 

(36) E. Köhler, L'aventure chevaleresque, op. cit., p. 42.

 

(37) A. Micha, Grundriß, vol. IV/I, op. cit, p. 391 : "À deux péripéties près (combats contre l'ours, contre les géants), le roman exclut le merveilleux et témoigne de la même tendance au naturalisme que Durmart".

 

(38) Pour ce motif, cf. notre article : "Chetis recreanz, couars euers failli. Zum Motiv der verschmähten Frau in der mittelalterlichen Dichtung Frankreichs", ZRP, n° 103 (1987), p. 238-256.